La Communauté d’Agglomération de Haguenau (CAH), en collaboration avec les communes du territoire, a récemment dressé un bilan des deux années écoulées depuis la mise en place de l’extinction nocturne de l’éclairage public.
Ce retour d’expérience est globalement très positif :
- Aucun lien direct n’a été établi entre l’extinction nocturne et une éventuelle hausse des accidents ou des actes de délinquance (cambriolages, dégradations) ;
- Les entreprises ont parfaitement intégré la mesure, sans conséquences notables sur leur activité ;
- Surtout, la démarche a montré des effets bénéfiques sur l’environnement, en limitant la pollution lumineuse et en favorisant la biodiversité nocturne.
Un dispositif maintenu, mais ajusté
Forts de ce constat encourageant, les élus communautaires ont décidé de poursuivre l’extinction nocturne, tout en l’adaptant davantage aux besoins locaux et aux enjeux de sécurité, de vie sociale et de préservation de l’environnement.
Concrètement, cela se traduit par deux types d’ajustements :
- Horaires : l’extinction interviendra désormais entre minuit et 5h, avec un assouplissement en dehors du cœur de nuit ;
- Zones concernées : certains secteurs, comme les axes principaux, les RD ou les cœurs de village, pourront rester éclairés toute la nuit selon les usages.
Des mesures complémentaires pour préserver la biodiversité
Les périodes avant et après le cœur de nuit (notamment entre 20h–minuit et 5h–6h) sont particulièrement sensibles pour la biodiversité. Pour limiter l’impact de l’éclairage durant ces créneaux :
- Dans les zones déjà équipées en LED : l’intensité lumineuse sera réduite à 50 %, de façon progressive à partir de début 2026, en commençant par les axes les plus énergivores ;
- Dans les secteurs encore en lampes traditionnelles : une lampe sur deux fonctionnera entre 22h et minuit, puis entre 5h et 6h, lorsque cela sera techniquement possible. Les communes concernées seront accompagnées dans la mise en œuvre dès la rentrée.
Une transition vers le 100 % LED d’ici 2030
Enfin, la CAH poursuivra activement sa politique de relamping, avec l’objectif ambitieux d’atteindre 100 % de luminaires LED à l’horizon 2030, sous réserve des possibilités budgétaires.
L’éclairage public de demain sera donc plus sobre, plus intelligent, et plus respectueux de l’environnement, tout en restant à l’écoute des réalités locales.